Christian Racicot serein

Christian Racicot serein

«Je le referais, et je le referais exactement de la même façon, même si ça veut dire que je termine deuxième. De toute façon, mon but en allant là-bas n'était pas de gagner, mais d'aller chercher le maximum de ce que ça pouvait m'apporter», soutient Christian Racicot.

photo Janick Marois
Marie-Ève Lambert
La Voix de l'Est


(Granby) Christian Racicot revient tranquillement à la réalité. Après un peu plus de deux mois dans la résidence du Havre-du-Lac, à Terrebonne, il a été évincé de l'aventure Occupation Double la semaine dernière, voyant la maison, récompense ultime du jeu, lui échapper de peu.

C'est pourtant avec une grande sérénité que le Granbyen jette aujourd'hui un regard sur son expérience. «J'ai vraiment trippé solide, ça a été une super belle expérience, affirme-t-il. J'y suis un peu allé à reculons, mais je me suis dit que tant qu'à être là, j'allais en profiter au maximum. J'ai donc baissé la tête, j'ai foncé et je ne regrette rien.»



Même que si c'était à refaire, il n'hésiterait pas deux secondes. «Je le referais, et je le referais exactement de la même façon, même si ça veut dire que je termine deuxième. De toute façon, mon but en allant là-bas n'était pas de gagner, mais d'aller chercher le maximum de ce que ça pouvait m'apporter.»


Et qu'est-ce que ça lui a apporté, au juste? «Ça a changé ma perception sur plein de choses de la vie. Juste les voyages, ça a permis d'ouvrir mes horizons, de voir les choses de façon différente», soutient celui qui est allé à Tadoussac, Berlin, Edmonton, El Salvador, Las Vegas et Stockholm, en Suède.

Son escapade préférée? «Je ne sais pas si c'est parce que c'était mon premier voyage ou réellement pour la richesse autant culturelle, artistique ou historique de la place, mais Berlin m'a vraiment marqué», mentionne-t-il.

Il avoue également que le fait de regarder les épisodes, de se voir au petit écran, pousse à une certaine prise de conscience, de remise en question. «Le monde a beau te dire que tu es traîneux, tu leur dis que non. Mais quand tu le vois à la télévision, tu ne peux plus le nier.»

Patricia

Christian a visionné tous les épisodes d'Occupation Double en une journée, samedi. Une chose l'a frappé: «De toutes les activités que j'ai faites avec Patricia, il y en a une seule que j'ai pu choisir. Et on ne l'a même pas montrée à la télévision», relève le jeune homme de 27 ans.

Parlant de Patricia... qu'est-ce qui se passe avec elle, Christian? «En m'engageant dans Occupation Double, je croyais plus ou moins en l'amour là-bas. Je ne fermais pas la porte, mais je n'y croyais pas vraiment. J'ai été étiqueté à Patricia parce que j'avais beaucoup de fun avec elle, on avait une belle complicité. Mais la Patricia que j'ai connue là, je ne sais pas à quoi elle ressemble dans la vraie vie, dans un contexte non imposé. On va sûrement se revoir, mais tout est à recommencer à zéro», lance-t-il, lucidement.

Pas parfait

Tout n'a cependant pas été parfait au cours de ces 10 semaines de cloître. «Le manque de liberté, je trouvais ça difficile par bouts, surtout les deux premières semaines, avant que les activités commencent. Je suis un gars qui, normalement, a un rythme de vie assez rapide. Je fais du 80h/semaine et ça ne me dérange pas. Soudainement, je me retrouvais dans un contexte où on n'avait rien à faire, pas de télévision, pas de lecture, sans pouvoir sortir. La seule chose qu'il y avait à faire, c'était parler entre gars, remâcher encore et encore les mêmes discussions. Parce que contrairement à ce que les gens croient, on ne voit pas les filles tant que ça», raconte-t-il.

Dans ce contexte, explique-t-il, n'importe qui serait démesurément heureux de pouvoir passer un peu de temps avec quelqu'un. «Les gens disent souvent que les filles réagissent de façon hystérique, mais honnêtement, quand il y a une seule personne qui est choisie pour faire une sortie avec quelqu'un et que tu apprends que c'est toi qui y vas, ça se comprend.»

Il s'est aussi beaucoup ennuyé de sa famille, de ses amis, de ses collègues de travail. «J'aimais ma vie avant, et je me suis rendu compte que je l'aime toujours», mentionne l'orthothérapeute de formation.

Il tente donc, depuis deux ou trois jours, de la réapprivoiser tranquillement. «Mes amis et ma famille me tiennent pas mal occupé, je suis allé au match de la Coupe Grey hier (dimanche), il faut que j'aille à la banque, je vais voir mes boss tantôt», énumère-t-il.

C'est la vie qui reprend son cours, petit à petit...

Source: http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-lest/arts-spectacles/200811/25/01-804119-christian-racicot-serein.php