LE FLOP DU BYE BYE

LE FLOP DU BYE BYE
La SRC voulait défier son public
Caroline Roy
Le Journal de Montréal
07-01-2009 | 05h56

La haute direction de Radio-Canada se retrouve aujourd'hui dans l'embarras. Elle avait visionné et approuvé les sketchs du Bye Bye, mais avait prévenu Véronique Cloutier que les blagues sur Nathalie Simard risquaient de choquer le public.

La directrice de la programmation de Radio-Canada, Louise Lantagne, a répondu hier aux questions des journalistes à la suite de la controverse autour du Bye Bye 2008. C'est la première fois qu'un patron de la société d'État s'exprimait sur le sujet depuis le 31 décembre.

«On a eu des discussions avec les auteurs du Bye Bye sur certains sketchs. On avait certaines réserves, mais on a choisi de challenger les limites du public», avoue Mme Lantagne.


NOTRE DOSSIER
Que pensez-vous de la controverse autour du Bye Bye 2008?
Un dur coup pour l'humour
Un appel au calme
Denis Lévesque se défend d'être raciste
Le CRTC enregistre près de 30 plaintes à l'endroit du Bye Bye 2008
Jean-François Mercier menacé de mort
La Ligue des Noirs fulmine
Radio-Canada et les auteurs du Bye Bye se défendent devant la critique
La réaction de Novem
Le cru 2008 laisse un goût aigre
Un tandem qui voit grand
Un énorme party
Cette dernière avait prévenu Véro de l'éventuelle difficulté du public à accepter les blagues sur Nathalie Simard. «Est-ce que l'on aurait dû retirer ce sketch du Bye Bye ? Peut-être», indique Mme Lantagne.

Est-ce que Radio-Canada serait donc allé trop loin? «Dans ce cas-là, le public nous a dit que l'on est allé trop loin. Je reconnais ça», répond-elle.

Quant au sketch mettant en scène le personnage du «gros cave» de Jean-François Mercier, la directrice admet qu'il s'agissait d'une erreur dans la mesure où les téléspectateurs ont été choqués d'entendre des sacres ou le mot «Nègre» à la télé. Mais Louise Lantagne estime que le mandat d'une télévision publique est aussi de tester les limites des téléspectateurs avec un contenu parfois audacieux. «Le Bye Bye est rassembleur, mais il y a aussi tout le côté caustique et décapant», explique-t-elle.

Malgré les critiques du public, la directrice soutient que Radio-Canada continue à collaborer avec Véronique Cloutier et les auteurs Louis Morissette, François Avard, Pierre Hébert, Jean-François Mercier et Jean-François Léger. «Ce sont des auteurs talentueux. Ils ne sont pas barrés à Radio-Canada», dit-elle.

Mme Lantagne doit d'ailleurs discuter avec Louis Morissette, lors de son retour de la Floride, de la pertinence de réaliser une quatrième saison de C. A. «Est-ce qu'on a assez confiance pour retravailler avec eux? Oui», soutient-elle.

C'est l'été dernier que Radio-Canada a mandaté Véronique Cloutier et Louis Morissette pour produire le Bye Bye 2008. «On les a choisis parce que l'on croyait à leur talent, leur audace et leurs capacités. On croyait aussi qu'on devait leur laisser un espace de liberté», explique Mme Lantagne.


Fini le direct

Une partie du Bye Bye 2008, notamment les numéros de variétés, a été diffusée en direct du studio 42 de Radio-Canada le soir du 31 décembre. Mais selon Mme Lantagne, les Bye Bye seront dorénavant préenregistrés au complet.

«Le direct, est-ce vraiment nécessaire? Je remets ça en question. Les gens sont habitués de regarder des émissions, comme Tout le monde en parle, travaillées au montage», explique-t-elle.

Le Bye Bye 2008 a enregistré des cotes d'écoute de 2,7 millions de téléspectateurs le soir du 31 décembre. En reprise le lendemain, 734 000 personnes étaient à l'écoute.

Source: http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2009/01/07/7942581-jdm.html?79d350509778496c80f5526f8df07f59

LA SAGA DU BYE BYE
Onde de choc au Canada anglais
Caroline Roy
Le Journal de Montréal
08-01-2009 | 06h07

Les quotidiens anglais et le milieu politique réagissent ; Radio-Canada en tire des leçons

Alors que Véronique Cloutier et Louis Morissette se trouvent toujours sous le soleil de la Floride, leur Bye Bye, qui a choqué les Québécois, est en train de créer tout un émoi au Canada anglais, outré à son tour par la vulgarité et le côté raciste de certains sketchs.

Jean-François Mercier ne s'est sûrement pas fait d'amis au Canada anglais après avoir traité leurs femmes de «sèches», qualifié leurs villes de «plates» et traité Harper de «lobotomie sur deux pattes».

Les journaux anglais ne se sont pas gênés pour reprendre ses blagues incendiaires. The Globe and Mail a publié un article en Une sur le sujet, hier. Le reportage reprend plusieurs des propos de l'humoriste, qui a ri du président américain élu, Barack Obama, et des anglophones.


VOTRE OPINION
Est-ce que le Bye Bye entache l'image du Québec au Canada anglais?
Les quotidiens de Sun Media ont aussi soulevé l'affaire. Dans un article, un professeur de communication de l'Université du Québec en Outaouais, Michel Fillion, soutient que «certains sujets ont été traités avec peu de respect».


Au public de juger

Au bureau du premier ministre Stephen Harper, on croit que la responsabilité revient à Radio-Canada, jugée aujourd'hui par son public. L'attaché de presse de M. Harper, Dimitri Soudas, admet que certaines blagues lui ont semblé douteuses.

«Je pense qu'en ce moment, le public est en train de juger, et ses réactions sont pas mal unanimes», dit M. Soudas à propos des nombreux commentaires négatifs formulés à la suite du Bye Bye.

Quant au ministre du Patrimoine, James Moore, il s'en remet aussi au jugement des téléspectateurs. «Pour les blagues, c'était le choix des auteurs. Ils devront répondre aux critiques», dit Deidra McCracken, attachée de presse de M. Moore.

Denis Coderre, porte-parole libéral en matière de patrimoine, n'a pas été convaincu par la réponse de Radio-Canada, qui affirme avoir voulu tester les limites de son public avec le Bye Bye.

«Si la télévision publique est le reflet de notre société, on ne peut pas prétendre que l'on fait des expériences avec des émissions. C'est pas fort. Il y a des gens qui n'ont pas fait leur job», dit le député.


Lafrance réagit

Après la directrice des programmes Louise Lantagne, c'est Sylvain Lafrance qui a dû prendre le relais hier pour défendre la société d'État.

Pourtant, hier matin, personne à la SRC, pas même son président Hubert T. Lacroix, ne voulait commenter le Bye Bye quand Le Journal de Montréal en a fait la demande. Soudainement, en après-midi, une lettre de M. Lafrance est tombée (lire la lettre).

Le vice-président principal de la SRC s'est dit sensible aux plaintes formulées par le public. «Nous en tirons des leçons et nous en tiendrons compte dans nos décisions futures», écrit-il dans une lettre envoyée aux médias.

Il reconnaît que la SRC aurait dû intervenir davantage pour retirer les sketchs controversés. «Je suis conscient que c'est à nous qu'il revient de trancher en tant que diffuseur. Avons-nous été trop tolérants dans le cas du dernier Bye Bye ? La réponse que nous recevons du public est que oui», conclut-il.


«Ce qu'ils ont dit ...

«Une émission de télévision qui se moque d'Obama et des anglophones.»
-Titre du Globe and Mail

«Une émission du Nouvel An à Radio-Canada qui a présenté des blagues racistes sur Barack Obama et a qualifié Stephen Harper de lobotomie sur deux pattes a déclenché un flot de critiques sur cette satire qui dépasse le mandat de la télévision publique.»
Sun Media

«J'ai eu ma dose de stupidité pour une semaine : le Bye Bye de Radio-Canada a réussi à me rendre honteux d'être un Canadien français vivant au Québec.»
-Les propos d'un blogueur, David Pelletier, repris par The Globe and Mail


Ce que Jean-François Mercier a dit au Bye Bye

Voici le texte de l'extrait visionné près de 6 000 fois sur youtube.

«Ça fait trois ans que c'est le même cave qui nous ramène des idées politiques des années 60. Lâchez pas, ma gang de consanguins, puis continuez à le réélire, votre lobotomie sur deux pattes de Stephen Harper. Puis, dans une couple d'années, quand votre femme sèche n'aura plus le droit de voter et que ça va être légal d'abattre vos enfants parce qu'ils ont fumé du pot, vous viendrez cogner à la porte du Québec en nous disant : Heille-là, Harper a voté une loi pour qu'on fasse cuire nos immigrants, mais là on n'a plus de dépanneurs, on peut-tu revenir au Québec ? Ben, on ne vous laissera pas entrer même si vous avez du sable bitumineux plein le cul. On va vous laisser de l'autre bord de la rivière Outaouais avec votre Toronto, votre Winnipeg et toutes vos ostie de villes plates ousque les bars ferment à 4 heures de l'après-midi et ousque les filles couchent pas avant le mariage. Ni après d'ailleurs.»

Tourner la page sur le Bye Bye

Un Bye Bye en dents de scie
Sortir (enfin!) de la marge
Choix télé : 31 décembre, 1er et 2 janvier

Hugo Dumas
La Presse


Les critiques virulentes ont dégouliné sur le Bye Bye 2008 mitonné par Louis Morissette et Véronique Cloutier: vulgaire, déplacé, méchant, cheap, facile, épais, enragé, raciste et alouette! Comme dirait Julie Couillard, qui a multiplié les apparitions en cette veille de la Saint-Sylvestre, «c'est t'ivident qu'il y a eu de l'eau dans le gaz».


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Véronique Cloutier et Louis Morissette se reposent actuellement en Floride dans le cadre de vacances planifiées longtemps avant la tourmente en cours. Hormis un communiqué de Novem, le couple n'a pas commenté les critiques.

Photo: Radio-Canada
Contrairement aux formidables et décapantes années de Rock et Belles Oreilles, aucun sketch du tandem Cloutier-Morissette n'a marqué au point où on souhaitait se le repasser 12, 15 ou 20 fois en se tapant sur les cuisses. Du style Loft Sorry ou Séraphin Péladeau. Les bons coups (le méchoui de Chantal Lacroix, les imitations de Véro) ont été éclipsés par les maladresses (Denis Lévesque) et le manque de jugement (pourquoi autant de gags sur Nathalie Simard?), qui ont ponctué l'émission vedette de fin d'année de la SRC. Venant de la fille de Guy Cloutier, mettons que les vannes sur l'ex-vedette du Village de Nathalie ont rapidement suri.



Clairement, l'équipe de Véronique Cloutier a mal dosé son fiel et rajouté une tasse de malaise à la recette de base. Malgré cette boue de commentaires négatifs, le Bye Bye de Véro et Louis a récolté de meilleures cotes d'écoute que celui de RBO: 2 668 000 téléspectateurs ont dégusté la cuvée Morissette-Cloutier, dans la soirée du 31 décembre, contre 2 475 000 qui ont savouré le Château RBO de l'an dernier. Le soir du 1er janvier, 1 467 000 téléphages ont consommé la reprise de ce Bye Bye 2008 controversé.


Ce qui donne un score total de 4 135 000 curieux, en excluant tous ceux qui ont enregistré l'émission pour la regarder plus tard. C'est énorme: 83 % des Québécois qui ont défoncé l'année avec la télé allumée ont syntonisé Radio-Canada.

Les chiffres BBM de Dieu, merci, l'année est finie ont souffert de la présence magique de Tout le monde en parle. De 1 898 000 téléspectateurs en 2007, l'audience de l'émission d'Éric Salvail a fondu à 1 316 000 fans. Guy A. Lepage et sa joyeuse bande - mon coup de coeur du 31 décembre - ont attiré une moyenne de 1 559 000 fidèles pendant 2 h 30. Très rigolo, mais un brin trop gentil, Infoman a intéressé 1 452 000 accros. La spéciale d'Et Dieu créa... Laflaque a aussi fracassé la barre du million avec 1 006 000 mordus à l'écoute.

La grande tour de Radio-Canada n'a pas émis de puissant signal hier: aucun patron n'a accordé d'entrevue à propos de ce plus récent Bye Bye. Après une cogitation de plusieurs heures, la SRC a publié un soporifique communiqué appuyant les créateurs du Bye Bye, soit Louis Morissette, François Avard, Jean-François Mercier, Jean-François Léger et Pierre Hébert.

Même stratégie chez Novem, l'entreprise appartenant à Véronique Cloutier: ni Louis ni Véro n'ont parlé publiquement hier (ils se reposent en Floride). Une courte déclaration a résumé qu'«il serait malhonnête de prétendre que nous avons fait preuve de racisme. Nous rejetons cette affirmation avec vigueur. Chaque allusion raciale servait à mettre en relief l'ineptie des personnages impliqués dans le sketch. Nous regrettons sincèrement que certains mots aient pu choquer, mais assumons totalement les intentions derrière l'utilisation de ces mots».

Dans un courriel humoristico-politique qu'il m'a expédié, François Avard note que «nos sondages internes étaient bons. Rien ne laissait présager un revers si abrupt. Visiblement, la plateforme humoristique mise de l'avant proposait des items qui n'ont pas su répondre aux attentes de la majorité et ont ainsi nui à l'adhésion au reste de notre programme. Un comité restreint se penchera sur la question dès la tourmente traversée et certaines résolutions seront certainement adoptées et, dès lors, annoncées».

Le seul qui a osé se mouiller publiquement, c'est l'humoriste Jean-François Mercier, d'une franchise désarmante et rafraîchissante. «C'est un constat d'échec. Je serais bien surpris si Radio-Canada renouvelait mon contrat. On savait que ça allait brasser. Mais jamais à ce point-là», détaille Jean-François Mercier, qui incarne aussi Maurice Ladouceur dans Virginie.

Il poursuit: «Si c'était à refaire, je ne le referais pas. Je vais me tenir loin des entreprises du genre. Je vais me contenter de faire des shows. Quand je me suis couché en 2008, tout allait bien. Quand je me suis réveillé en 2009, tout allait mal.»

Selon Jean-François Mercier, Radio-Canada a grincé des dents en lisant les blagues pondues sur Nathalie Simard. Après plusieurs discussions, ces segments ont été conservés.

Quant à Louis Morissette et Véronique Cloutier, dont les vacances au soleil étaient planifiées avant que la tempête médiatique ne se lève, «je mentirais si je disais qu'ils sont contents», résume Jean-François Mercier.

Source: http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/hugo-dumas/200901/06/01-815058-tourner-la-page-sur-le-bye-bye.php

Publié le 06 janvier 2009 à 08h47 | Mis à jour le 06 janvier 2009 à 08h54


Jean-François Mercier menacé de mort Jean-François Mercier

Photo: Bernard Brault, La Presse
La Presse Canadienne
Montréal


L'humoriste Jean-François Mercier dit avoir reçu des menaces de mort pour les propos jugés racistes qu'il a prononcés au cours du controversé Bye Bye 2008.

Parmi les courriels reçus et les blogues qu'il a lus, l'un d'eux, particulièrement véhément, le traitait de «gros porc» et lui conseillait de se protéger, de porter une veste pare-balle.Il faut dire que l'humoriste dans une de ses interventions au Bye Bye a joué avec le feu en parlant de l'élection de Barack Obama, rappelant que l'humoriste avait suggéré qu'un «nègre à la Maison-Blanche, c'est une bonne affaire», que «noir sur blanc, c'est plus facile à tirer».

Jean-François Mercier dit qu'il n'est pas raciste et que ce numéro était une façon de dénoncer le racisme. Il dit être surpris que des gens aient pris ce numéro au premier degré. Selon l'humoriste, le Bye Bye a été fait de façon honnête. Il n'écarte pas toutefois la possibilité que les concepteurs des numéros aient été malhabiles.

Pour Jean-François Mercier, son premier Bye Bye est un échec. Il en sort écorché et malheureux, et affirme qu'il ne veut plus jamais participer à cette émission de fin d'année.


Il fait remarquer toutefois que plusieurs personnes ont aimé l'émission.

Source: http://www.cyberpresse.ca/arts/spectacles/humour-et-varietes/200901/06/01-815107-jean-francois-mercier-menace-de-mort.php

Publié le 08 janvier 2009 à 05h00 | Mis à jour à 05h00


Nathalie Simard dégoûtée par le Bye Bye
Sylvain Lafrance

Photothèque Le Soleil
Richard Therrien
Le Soleil


(Québec) Le Bye Bye n'a pas fini de faire jaser : TVA a annoncé hier que Nathalie Simard ferait une sortie publique dans les prochains jours à propos de la parodie dont elle faisait l'objet le soir du 31 décembre.

Son conjoint, Lévis Guay, et elle auraient trouvé le Bye Bye de très mauvais goût. «Ils trouvent par ailleurs inconcevable que Véronique Cloutier, l'animatrice du Bye Bye, ait pu inclure un sketch dans l'émission qui parodie la victime de son père Guy Cloutier», peut-on lire sur le site Internet de LCN.

La controverse autour du Bye Bye a visiblement ébranlé la direction de Radio-Canada. Assez pour que le vice-président principal, Sylvain Lafrance, voie la nécessité de rédiger une lettre destinée aux journaux.

Dans ce mea culpa publié dans nos pages aujourd'hui, il reconnaît clairement que Radio-Canada a été trop tolérante dans son analyse du contenu de l'émission avant sa diffusion.


«Avons-nous été trop tolérants dans le cas du dernier Bye Bye? La réponse que nous recevons du public est oui et nous en prenons acte», écrit M. Lafrance.

Le vice-président aborde aussi les cas délicats d'intervention dans le processus de création. «Je suis conscient que c'est à nous qu'il revient de trancher en tant que diffuseur. C'est un exercice qui se fait au cas par cas et nous ne prétendons pas être infaillibles dans les choix que nous prenons.»

M. Lafrance affirme qu'il ne s'agit pas d'un désaveu à l'endroit de l'équipe en place, et se veut rassurant sur la présence à l'antenne de concepts tout aussi audacieux dans l'avenir.

Source: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/television-et-radio/200901/07/01-815646-nathalie-simard-degoutee-par-le-bye-bye.php

Richard Therrien

Nathalie dégoûtée par le Bye Bye
Publié dans la catégorie Général


Nathalie Simard
Photo La Presse, Ivanoh Demers

Le Bye Bye n’a pas fini de faire jaser: TVA annonce que Nathalie Simard fera une sortie publique dans les prochains jours à propos de la parodie dont elle faisait l’objet le soir du 31 décembre.

Son conjoint, Lévis Guay, et elle auraient trouvé le Bye Bye de très mauvais goût, selon le site de LCN:

Ils trouvent par ailleurs inconcevable que Véronique Cloutier, l’animatrice du Bye Bye, ait pu inclure un sketch dans l’émission qui parodie la victime de son père Guy Cloutier.

Denis Lévesque a aussi affirmé à son émission ne pas être raciste, contrairement à la façon dont l’a dépeint le Bye Bye.

Source: http://blogues.cyberpresse.ca/therrien/?p=497

Publié le 06 janvier 2009 à 05h00 | Mis à jour le 06 janvier 2009 à 05h00


Radio-Canada doit défendre le Bye Bye de Véro
Richard Therrien
Le Soleil


(Montréal) C'est dans la tourmente que Radio-Canada a entrepris l'année 2009. La société d'État a dû défendre le Bye Bye de Véronique Cloutier et Louis Morissette, qui a soulevé l'indignation de nombreux téléspectateurs.


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Véronique Cloutier imitait aussi Céline Dion.

Photothèque Le Soleil
Nul doute que ce Bye Bye a soulevé les passions. Mon blogue sur Cyberpresse a battu un record de fréquentation, dépassant les 81 000 visites et suscitant au-delà de 735 commentaires, uniquement pour la critique du Bye Bye. Les blagues raciales et la parodie de Nathalie Simard ont été particulièrement ciblées.

Ni Novem, la maison de production de Véro, ni Radio-Canada n'ont voulu commenter verbalement la controverse. La presse a dû se contenter de communiqués de presse pompeusement rédigés, sans fournir de véritables réponses, notamment sur le nombre de plaintes adressées au diffuseur.

L'équipe d'auteurs, dont faisaient partie Louis Morissette, François Avard et Jean-François Mercier, s'est notamment défendue d'avoir fait preuve de racisme. «Chaque allusion raciale servait à mettre en relief l'ineptie des personnages impliqués dans le sketch», écrivent-ils.


Dans une entrevue accordée à Paul Arcand au 98,5 FM à Montréal, Jean-François Mercier a affirmé qu'il ne participerait plus au Bye Bye dorénavant, et que sa «place n'était peut-être pas dans un Bye Bye». L'humoriste, dont les discours enragés en ont choqué plusieurs, a avoué avoir gagné 6500 $ pour participer au Bye Bye.

Par ailleurs, Chantal Lacroix n'a pas du tout été insultée par le sketch la parodiant en mendiante, acceptant du poulet St-Hubert de Dan Bigras, et faisant un méchoui avec le Mouton noir de TQS. Même qu'elle connaissait les grandes lignes du sketch, puisqu'on le lui avait d'abord proposé. Elle a refusé, ne voulant pas «jouer les victimes».

Malgré la critique, le Bye Bye de Véro a été plus regardé que celui de RBO en 2007 : 2 668 000 téléspectateurs étaient au rendez-vous, contre 2 475 000 l'an dernier. La reprise du lendemain a été suivie par 1 467 000 téléspectateurs.

Les autres émissions spéciales de fin d'année ont toutes dépassé le million. À Radio-Canada, Et Dieu créa... Laflaque : L'île aux perdus a rallié 1 006 000 téléspectateurs, Tout le monde en parle a été regardée par 1 559 000 personnes, et Infoman 2008, par 1 452 000. À TVA, Dieu merci, l'année est finie! a attiré 1 316 000 fêtards, et Fêtons nos 400 ans avec Paul McCartney, 711 00

Source: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/arts-et-spectacles/television-et-radio/200901/05/01-815023-radio-canada-doit-defendre-le-bye-bye-de-vero.php

BYE BYE
Un dur coup pour l'humour
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
07-01-2009 | 06h14
Pour Louise Richer, le Bye Bye 2008 est un coup dur pour toute l'industrie de l'humour.

La directrice générale de l'École nationale de l'humour, qui a vu passer dans ses rangs les Louis Morissette et Jean-François Mercier, craint que le discours ne dégénère et que le Bye Bye 2008 devienne une excuse pour taper à nouveau sur l'humour en général.

Pour elle, le Bye Bye comporte chaque fois des risques énormes, à cause de sa grande écoute, de son public familial et de la quantité de matériel qu'il nécessite. «Celui de cette année était trop ambitieux, croit-elle, et difficile à suivre avec ses deux univers : variétés et humour.»


«Quand RBO faisait le Bye Bye, la critique était pourtant unanime. Le messager est tellement important et doit avoir une grande crédibilité. Avant d'attaquer quelqu'un, il faut que TU sois quelqu'un.»

Selon Louise Richer, l'ironie passe mal, quand l'humoriste qui la fait est mal décodé et mal présenté, comme ce fut le cas de Jean-François Mercier. Avec RBO, les gens s'attendaient à un produit incisif, ce qui n'était pas le cas avec l'équipe de Véro.

«Quand la Ligue des Noirs s'en mêle, ça devient par contre un peu inquiétant», dit-elle avant d'ajouter : «Si ça continue, plus personne ne va vouloir faire le Bye Bye.»


Source: http://www2.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2009/01/07/7942631-jdm.html

Publié le 08 janvier 2009 à 18h59 | Mis à jour à 19h04


Bye Bye: Véro et Louis Morissette vont s'expliquerVéronique Cloutier et Louis Morissette

Photo: Radio-Canada
La Presse Canadienne


De retour au pays, Véronique Cloutier et Louis Morissette réagiront vendredi après-midi à la controverse ayant entouré le Bye Bye 2008.

Les deux créateurs répondront alors pour la première fois aux critiques de l'émission de fin d'année, que certains ont qualifiée de raciste et de mauvais goût.

Un sketch mettant en vedette l'animateur Denis Lévesque dans une entrevue fictive avec le président élu américain Barack Obama a ainsi été dénoncé comme étant raciste. Les commentaires très crus de l'humoriste Jean-François Mercier, notamment au sujet du Canada anglais, ont aussi été critiqués, tout comme les blagues au sujet de Nathalie Simard.

Le vice-président principal de Radio-Canada, Sylvain Lafrance, a répondu aux critiques plus tôt cette semaine, par le biais d'une lettre envoyée aux médias. «Nous entendons clairement le message qui nous est envoyé, a écrit M. Lafrance. Nous en tirons des leçons et nous en tiendrons compte dans nos réflexions et décisions futures relatives à des projets du même ordre.»


Par ailleurs, le ministre du Patrimoine James Moore a jugé offensants les propos tenus dans le Bye Bye, ajoutant, en entrevue à TVA, que lorsque des investissements sont faits pour créer de la comédie, celle-ci devrait être drôle, mais que dans ce cas, ce n'était pas drôle.

«Je suis le ministre du Patrimoine, le ministre responsable de Radio-Canada, mais je ne suis pas le ministre responsable du goût», a-t-il lancé, ajoutant toutefois que «ce n'est pas la fin du monde». Le ministre ne prévoit d'ailleurs pas demander des comptes aux dirigeants de Radio-Canada.

De son côté, le porte-parole libéral en matière de Patrimoine, Denis Coderre, a admis avoir ressenti un malaise face aux blagues sur Nathalie Simard, qui a été victime d'agressions sexuelles de la part du père de Véronique Cloutier.

Concernant les blagues à caractère raciste contenues dans l'émission, M. Coderre a affirmé à TVA que «même si on essaie en humour de dire des choses, il y a des choses qui sont totalement inacceptables et offensantes».

Le mécontentement à l'égard du Bye Bye 2008 s'est matérialisé en de nombreuses plaintes déposées au bureau du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, qui avait déjà reçu 28 plaintes mardi.

Le Centre de recherche-action sur les relations raciales a d'ailleurs annoncé mercredi avoir déposé une plainte auprès du CRTC, dénonçant «l'usage répétitif des références et des propos offensants (...) et des stéréotypes inacceptables concernant les traits physiques et sexuels des personnes de race noire».

Source: http://www.cyberpresse.ca/arts/television-et-radio/200901/08/01-815935-bye-bye-vero-et-louis-morissette-vont-sexpliquer.php

Ottawa
Le ministre du Patrimoine insulté par le Bye-Bye
Mise à jour : 08/01/2009 18h21

Video 2
Paul Larocque s'entretient avec le ministre du Patrimoine, James Moore.
Le Bye-Bye 2008 continue de faire jaser. Le ministre du Patrimoine, James Moore, aussi responsable de Radio-Canada a déclaré sur les ondes de LCN qu'il n'avait pas ri. L'émission de fin d'année l'a plutôt insulté.

Le ministre du Patrimoine canadien n'a pas prévu demander des comptes aux dirigeants de Radio-Canada. Il dit que le public s'en est déjà chargé.

Mentionnons que le Bye-Bye a créé une onde de choc au Canada anglais. Dans son édition de mercredi, le Globe and Mail a écrit un article à sa une. L'article reprend plusieurs propos vulgaires du Bye-Bye . D'autres journaux anglophones soutiennent que certains sujets ont été traités avec peu de respect.

Véronique Cloutier et Louis Morrisette feront le point lors d'une conférence de presse vendredi après-midi.

Source: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2009/01/20090108-182115.html

Publié le 08 janvier 2009 à 07h17 | Mis à jour à 07h21


Bye Bye : pas raciste, mais pas drôle Marc Cassivi
La Presse


Dans son film Gran Torino, qui prend l'affiche demain, Clint Eastwood incarne un vétéran de la guerre de Corée, misanthrope et raciste, dont le quartier a été «envahi» par des familles d'immigrés asiatiques.

Son personnage rancunier de Walt Kowalski traite ouvertement ses voisins vietnamiens de chinks, gooks et japs (traduction libre: chinetoques, niaquais, japonouilles). Imaginez Pierre Falardeau se retrouvant, du jour au lendemain, entouré de voisins ontariens.



Gran Torino, qui aurait pu s'intituler «Papi découvre les gangs de rue», est un film raté. Il ne viendrait pourtant à personne l'idée de traiter son réalisateur, producteur et interprète principal de raciste.


L'an dernier à pareille date, personne ne s'est formalisé de ce que Rock et Belles Oreilles, dans un sketch d'anthologie du Bye Bye (Hérouxtyville), traite un couple musulman de «races», de «Tamouls» et de terroristes.

J'ai ri à m'en étouffer, hier encore, en écoutant le personnage de Bruno Landry dire, en fin de sketch: «C'est pas un étrange qui va venir changer nos habitudes à moi, ma soeur... pis nos enfants!»

Tout est dans la manière. Celle de Rock et Belles Oreilles, aussi caustique qu'efficace, fait fort dans l'autodérision et rappelle qu'à Hérouxville, où «un sapin a le droit de montrer ses boules», comme dans le reste du Québec, les intolérants méritent d'être ridiculisés.

RBO aurait parlé de «chinetoques» ou de «nègres» que le résultat aurait été le même. Personne pour monter au créneau, pour se plaindre officiellement au CRTC, pour porter des accusations de xénophobie.

Or, depuis une semaine, on accuse tous azimuts les auteurs du plus récent Bye Bye d'être racistes. Entre autres parce qu'ils ont utilisé le mot «nègre» dans une parodie d'entrevue de Denis Lévesque avec Barack Obama et que Jean-François Mercier, dans son personnage de «gros cave», a déclaré à propos d'Obama que «noir sur blanc, il va être plus facile à tirer».

M'est avis qu'on rate la cible. Louis Morissette, Jean-François Mercier, François Avard et les autres scénaristes du Bye Bye ne sont pas plus racistes que les gars de RBO ou que Clint Eastwood. François Avard est même devenu, presque à l'excès, une pasionaria de la cause africaine.

S'ils ne sont pas racistes, Mercier et Avard, qui trouvent un potentiel comique dans la rencontre fortuite d'un furet et d'un arrière-train (Les Bougon), manquent parfois souverainement, comme Louis Morissette (V.I.P.), de goût.

La preuve en a été faite une fois de trop au Bye Bye avec ces gags répétés sur Nathalie Simard. Le père de l'animatrice a agressé une fillette; le scripteur ne devrait pas ridiculiser la victime. Surtout s'il est le gendre de l'agresseur. On pourrait croire qu'il tente de discréditer la victime pour minimiser l'acte. Il me semble que ce n'est pas très «compliqué à comprendre». Pour un auteur comme pour un diffuseur.

On ne peut accuser Morissette, Mercier et Avard de racisme. On peut en revanche les accuser de ne pas avoir trouvé manière plus brillante de souligner l'élection historique de Barack Obama que de faire passer Denis Lévesque (?) pour un raciste, en lui mettant dans la bouche une blague sur les «bizounes» des Noirs.

Pourquoi donc? Parce que Lévesque a commis la faute grave de gâcher une entrevue avec l'idole de Louis Morissette, Paul McCartney?

Tout est dans la manière, disais-je. Le Bye Bye de Véro (pourtant excellente dans ses imitations) était du niveau humoristique de la joke de mononcle éculée. Anecdotique, vulgaire, paroissial, remâché.

Il devrait y avoir un moratoire sur les blagues de sodomie dans les prisons (sketch sur Vincent Lacroix) et sur les apparitions télévisuelles de Michel Louvain. L'un des rares gags réussis, sur les frères Rémillard devant le CRTC, a été fait tel quel, à quelques phrases près, à l'émission Prenez garde aux chiens, il y a trois mois.

Pourquoi parle-t-on encore du Bye Bye? Parce que plus de 4 millions de personnes l'ont vu, et que plusieurs d'entre elles se demandent une semaine plus tard à quel degré (le premier, le deuxième, le degré zéro?) il fallait en interpréter l'humour.

Voilà le noeud du problème. Et la raison de ces accusations de racisme contre Jean-François Mercier, davantage connu pour son rôle dans Virginie que pour son humour irrévérencieux. Si le «gros cave» n'était pas sérieux en parlant d'Obama, l'était-il davantage à propos des Canadiens anglais «consanguins» ?

Dans la caricature, on grossit les traits. Pas seulement l'épaisseur du gag. Il y a plus de lignes comiques dans un seul épisode de C.A. que dans tout ce Bye Bye qui, deux élections et un gouvernement en péril plus tard, n'a pratiquement pas trouvé le moyen de parler de politique. Ce qui se passe ailleurs dans le monde? N'y pensons même pas.

Ce n'est pas, comme le prétend Radio-Canada, parce que le Bye Bye est allé «trop loin» dans l'audace qu'il a tant été critiqué. C'est précisément parce qu'il a manqué d'audace, d'originalité et de subtilité. Et surtout, parce qu'il a manqué à son devoir d'être drôle. C'est pourtant tout ce qu'on lui demandait.



Source: http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/marc-cassivi/200901/08/01-815688-bye-bye-pas-raciste-mais-pas-drole.php

BYE BYE
René Angélil a honte
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
09-01-2009 | 05h14

«Honteux», «grave», «épouvantable», «un manque d'intelligence» ; René Angélil ne mâche pas ses mots à l'égard du Bye Bye 2008. Le mari et gérant de Céline Dion va même jusqu'à réclamer la tête des dirigeants de Radio-Canada.

Joint à Houston aux États-Unis, en pleine tournée de Taking Chances, René Angélil s'est vidé le coeur. L'impresario venait tout juste de visionner le Bye Bye 2008 et il était hors de lui.

«J'ai honte de tout ce que j'ai vu. C'est épouvantable. J'ai honte, mais je suis surtout déçu pour tous les artistes, les créateurs québécois qui ont réussi à se démarquer au cours des ans dans le monde entier et qui sont fiers d'être québécois. Ces imbéciles-là viennent de mettre une tache sur notre créativité. Avec ce Bye Bye, avec leurs propos vulgaires et racistes, on recule 50 ans en arrière. C'est honteux. On passe pour des imbéciles.»

René Angélil condamne les auteurs du Bye Bye et sa productrice, Véronique Cloutier, Louis Morissette, François Avard, Pierre Hébert, Jean-François Léger et Jean-François Mercier, et il renchérit avec la phrase célèbre de Raymond Devos : «Quand des gens sans talent ni culture et sans créativité au point où l'on se questionne sur leur degré d'intelligence font de l'humour, dit-il, ça tombe dans la vulgarité.»


Payé par nos taxes

Néanmoins c'est surtout les responsables de Radio-Canada que René Angélil blâme.

«Ces gens-là manquent de goût et d'intelligence, martèle-t-il. Louise Lantagne dit qu'ils ont eu des discussions avec les auteurs du Bye Bye, qu'ils ont eu certaines réserves, mais qu'ils ont choisi de laisser passer pour 'challenger les limites du public'. C'est incroyable. Cette femme-là est la directrice des programmes de Radio-Canada. Et le salaire de ces gens-là est payé avec nos taxes !»

«La responsabilité de Radio-Canada est face au public. Ce n'est pas du sport, ni un jeu où on teste les limites des gens. Ce qu'ils ont fait est grave. Ces gens-là doivent démissionner.»


La démission de la boss

René Angélil blâme sévèrement Véronique Cloutier et Louis Morissette, mais il fustige surtout la société d'État.

«Radio-Canada est encore plus responsable que les auteurs, affirme-t-il. C'est comme un enfant de six ou sept ans qui fait une gaffe et que ses parents approuvent. Ils sont plus coupables que l'enfant. À Radio-Canada, c'est la même chose. Louise Lantagne, c'est elle la boss. On ne peut pas avoir des dirigeants qui pensent comme ça. Il faut qu'elle démissionne.»

Les cotes d'écoute que la société d'État invoque dans l'espoir d'atténuer les récentes attaques contre son Bye Bye, René Angélil les voit comme une insulte de plus.

«Ils se vantent d'avoir eu quatre millions de téléspectateurs. C'est évident qu'une émission qui n'est présentée qu'une seule fois dans l'année aura nécessairement de bonnes cotes d'écoute. Mais dans leur cas, ça veut dire qu'il y a plus de monde qui n'a pas aimé ça. S'ils avaient eu juste un million de téléspectateurs, au moins ça aurait limité les dégâts. Imbéciles sur toute la ligne.»

Pour René Angélil, ce qui est primordial dans ce métier, c'est de respecter avant tout le public et la profession elle-même.

«On est loin des Cyniques, d'Yvon Deschamps, de Claude Meunier, de RBO, de Stéphane Laporte et de plusieurs autres excellents humoristes québécois, dit-il. Quand tu as du talent, de la culture et de l'intelligence, alors seulement tu peux faire de l'humour.»

Céline Dion n'a pas vu le Bye Bye, mais René Angélil oui et il n'est pas près de l'oublier.

Source: http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2009/01/09/7968276-jdm.html

BYE BYE
Julie Couillard: les enfants devaient être au lit
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
09-01-2009 | 05h26

Julie Couillard estime la scène de sexe du Bye Bye un peu crue, mais elle n'a pas été choquée. Pour elle, à cette heure de diffusion, les jeunes enfants devraient être couchés.

La réaction de Julie Couillard est zen, même si son personnage imité par Véronique Cloutier s'adonnait à des ébats étendue sur une table avec entre les jambes un faux Maxime Bernier chaud lapin.

«J'ai vu ça comme une grosse caricature au même titre que les personnages de Gérard D. Laflaque, nous a-t-elle confié. Et puis, même si le Bye Bye est une émission familiale, les enfants de six ou sept ans sont couchés à cette heure-là. Et aujourd'hui, les jeunes de 14 et 15 ans demandent de prendre la pilule.»

Pour ce qui est du langage utilisé par le faux Maxime Bernier (Patrice L'Ecuyer), qui en se balançant sur sa partenaire lance «Ma grande crisse !», la principale intéressée n'a même pas sursauté.

«Ça lui convenait très bien, ironise-t-elle. Le Maxime Bernier public n'est pas celui qu'on connaît dans la vie privée...»

Aujourd'hui animatrice à CJAD, Julie Couillard a accepté de jouer dans le Bye Bye pour faire un clin d'oeil à l'année 2008 qui, au départ, lui avait semblé insurmontable.

«Je suis capable d'en rire»

«Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, dit-elle. Je suis fière d'avoir montré à ceux qui se sont fait du capital politique avec moi qu'ils ne m'ont pas eue, que je suis encore debout et que je suis même capable d'en rire.»

Pour ce qui est d'Infoman où Maxime Bernier a tiré son livre Mon histoire par la bouche d'un canon, ça ne l'a pas ébranlée. «Son silence m'avait beaucoup plus ébranlée, dit-elle. Aujourd'hui, pour moi, c'est l'indifférence totale.»

Source: http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2009/01/09/7968371-jdm.html

BYE BYE
Véro et son chum rentrent au pays
Caroline Roy et Claude Giguère
Le Journal de Montréal
09-01-2009 | 05h21

Véronique Cloutier et Louis Morissette sont arrivés à Montréal hier en début de soirée après une semaine épuisante passée en Floride et ils s'apprêtent aujourd'hui à affronter la tempête.

Le couple qui a produit le controversé Bye Bye rencontrera les médias cet après-midi à 14 h à l'hôtel Hyatt. Véronique Cloutier et Louis Morissette sont arrivés à Montréal à 17h55 hier dans un vol qui les ramenait d'Orlando où ils ont passé la semaine. «Nous allons faire un point de presse demain», s'est contentée de dire Véronique Cloutier, visiblement bien au fait de l'ampleur qu'a prise la controverse entourant le Bye Bye.

Interrogée à savoir si elle avait suivi l'évolution du dossier ces derniers jours, elle s'est refusée à plus de commentaires. «On va tout regarder ça demain et dans les jours à venir», a simplement dit la productrice avant de se dépêcher de s'engouffrer dans une voiture avec son conjoint et ses enfants, Delphine et Justin.

Véronique Cloutier et Louis Morissette semblaient fatigués et anxieux, leur semaine de vacances passée sous le soleil de la Floride ayant pris une tournure à laquelle ils ne s'attendaient sûrement pas.


Réaction publique aujourd'hui

Partis en voyage au lendemain de l'émission, ils n'ont jamais commenté publiquement toute cette affaire. Ils se sont contentés d'envoyer, lundi, un communiqué aux médias pour se défendre d'avoir tenu des propos racistes et blessants.

«Scénariser un Bye Bye implique de renoncer à faire l'unanimité, ont-ils écrit, alors ce n'est pas surprenant que certaines personnes aiment, d'autres moins. Cependant, il serait malhonnête de prétendre que nous avons fait preuve de racisme.»

Dans ce communiqué, la productrice de Novem n'a toutefois pas fait de commentaire sur les sketchs qui se moquaient de Nathalie Simard, la victime de son père. Des blagues qui ont soulevé la grogne des téléspectateurs autant que celles sur Denis Lévesque à qui l'on a prêté des propos racistes.


Radio-Canada au front

Si les Cloutier-Morissette ont été avares de commentaires jusqu'à maintenant, la direction de Radio-Canada s'est prononcée plus d'une fois pour essayer de calmer les esprits. Il y a d'abord eu Louise Lantagne, directrice de la programmation de Radio-Canada, qui a souligné avoir prévenu Véro que les blagues sur Nathalie Simard risquaient de choquer le public.

Elle a aussi reconnu que la société d'État était allée trop loin avec cette parodie. «On a eu des discussions avec les auteurs du Bye Bye sur certains sketchs. On avait certaines réserves, mais on a choisi de challenger les limites du public», a avoué mardi Mme Lantagne.

Puis mercredi, c'était au tour de Sylvain Lafrance, vice-président de la SRC, de monter au front pour défendre le réseau. Il a admis que la société d'État aurait dû intervenir davantage pour retirer les numéros controversés.

«Je suis conscient que c'est à nous qu'il revient de trancher en tant que diffuseur. Avons-nous été trop tolérants dans le cas du dernier Bye Bye ? La réponse que nous recevons du public est oui», a-t-il écrit dans sa lettre.

Reste maintenant à voir comment Véronique Cloutier et Louis Morissette répondront aux nombreuses critiques, dont celles faites par nul autre que René Angélil.

Le Bye Bye 2008 a enregistré des cotes d'écoute de 2,7 millions de téléspectateurs le soir du 31 décembre. En reprise le lendemain, 734 000 personnes étaient à l'écoute.

Source: http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2009/01/09/7968341-jdm.html

Merci Sycha .........

Très apprécié , beaucoup de travail ...


Tu es vraiment SUPER xx

Oui...un gros MERCI......

Je te trouve fantastique....

Le Vendredi 9 Janvier 2009 | Mise en ligne à 11h59 | Commentaires (82)

Il est temps de dire Bye bye au « Bye Bye 2008 », non ?
Donc, si mon calendrier est exact, nous sommes le 9 janvier 2009. Exactement neuf jours après le Bye Bye 2008 de Louis Morissette, Véronique Cloutier, Jean-François Mercier et François Avard, entre autres. Je lis les dépêches de Montréal et dites-moi que je rêve ! La controverse fait encore rage ! Les déclarations, les contre-déclarations, les accusations, les réactions et les communiqués de presse fusent encore !

Incroyable.

Et je dirais même plus : inf****croyable.

Je ne suis pas un Québec-basher, vous savez, ces Québcois qui trouvent toujours que nous sommes collectivement une bande de caves, d’ignares, d’incapables. Je déteste ce discours-là. Mais neuf jours de psychodrame national à propos d’une ÉMISSION DE TÉLÉVISION, c’est de la maladie mentale.

Primo, ça en dit long sur notre obsession pour la célébrité et les gens célèbres. Car c’est d’une taloche servie par la vie à des gens que nous connaissons trèèèès bien dont il est question, dans cette « crise ». Louis. Véro. Avard.

Deuzio, ça en dit long sur notre obsession pour la tivi. Ai-je bien lu ? 2,6 millions de personnes à l’antenne, le 31 décembre ? Plus ceux qui regardaient TVA ? Nous sommes malades, j’en ai bien peur.

Euh… Quelques questions insignifiantes, comme ça, en passant…

Quelqu’un est-il mort ?

L’ONU a-t-elle dû envoyer des observateurs ?

Y a-t-il danger de contagion ?

Vraiment, j’ai l’air bien fâché, comme ça, mais pas du tout, toute cette tempête dans un verre à shooters révèle autre chose, finalement. Ce Bye Bye 2008 qui s’étire dans 2009, ça nous rappelle à quel point il ne se passe rien de finalement vraiment dramatique au Québec. Rien de mortellement gravissime. Rien de capital pour la suite du monde.

Un peuple qui a suffisamment d’énergie, pendant neuf jours, pour ressasser une émission de télévision qui a déplu à bien des gens (mais qui a quand même battu les deux Bye Bye précédents au compteur BBM), est un peuple qui vit dans un état de total bonheur. Un peuple incapable de produire des événements capables de déplacer le Bye Bye au sommet des nouvelles les plus captivantes de l’heure est un peuple qui a peut-être compris des choses que d’autres peuples n’ont pas compris.

AJOUT : Sur un sujet cousin, mon ami Rico pose la question du fameux mandat de Rad-Can. Bien d’accord.

Source: http://blogues.cyberpresse.ca/lagace/

Bye Bye 2008

Cloutier et Morissette s'excusent
Mise à jour le vendredi 9 janvier 2009 à 16 h 23

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Après la controverse entourant le Bye Bye 2008, Véronique Cloutier et Louis Morissette ont présenté leurs excuses, lors d'une conférence de presse, vendredi.

« C'est une évidence que le Bye Bye a déçu et choqué. On est ici pour s'expliquer et aussi pour dire qu'on est désolé d'avoir déçu et choqué des gens à ce point-là », a commencé l'animatrice du spectacle, Véronique Cloutier.

Ils ont souligné qu'ils ont voulu être audacieux, drôles et mordants. Ils constatent toutefois qu'ils ont échoué étant donné les critiques soulevées par l'émission du 31 décembre.

Visiblement ébranlé, le couple s'est attardé aux deux sketchs qui ont particulièrement choqué les téléspectateurs.

Pas raciste

Parmi les éléments litigieux du Bye Bye 2008, on retrouve la fausse interview du président élu Barack Obama par l'animateur Denis Lévesque. Ce sketch a été jugé raciste par plusieurs téléspectateurs.

Le couple s'est dit surpris par ces accusations. « On ne l'a pas vu venir, a soutenu Louis Morissette. J'ai été un peu choqué de ça. On n'est pas du tout raciste. Pensez-vous qu'on s'est dit: on va sortir sept ou huit jokes de mon'oncle de noirs et ça va être drôle? Non! »


Photo: Radio-Canada



Louis Morissette a souligné que la prémisse de ce gag était l'entrevue manquée de Denis Lévesque avec Paul McCartney. « Si je suis obligé d'expliquer le gag aujourd'hui, c'est la preuve que c'était malhabile. »

Le couple a aussi souligné avoir été profondément ému lors de l'élection de Barack Obama.


Sketch sur Nathalie Simard

Un autre numéro qui a suscité de vives critiques est celui qui mettait en scène Nathalie Simard. Celle-ci a poursuivi en 2005 le père de Véronique Cloutier pour agressions sexuelles et a obtenu gain de cause.

Certaines personnes ont accusé Véronique Cloutier d'avoir agi par vengeance. Une accusation qu'elle a vivement réfutée. « Je ne vois pas de quoi j'aurais voulu me venger. Nathalie Simard ne m'a rien fait. Elle a fait ce qu'il fallait: dénoncer son agresseur. »

D'ailleurs, a-t-elle noté, l'objet du gag était la surexposition de Nathalie Simard dans les médias et non le drame qu'elle a vécu. « Je constate maintenant que je ne pouvais pas faire ça. Je m'en excuse. »

Le couple prend l'entièreté du blâme. Louis Morissette s'est d'ailleurs excusé d'avoir mis Radio-Canada dans l'embarras, surtout que le diffuseur l'avait averti des possibles conséquences.

« S'il y a un coupable à trouver, je vais prendre la claque », a-t-il conclu.

Source: http://www.radio-canada.ca/arts-spectacles/PlusArts/2009/01/09/002-cloutier-morissette.asp

BYE BYE 2008
Des excuses à tout le monde
Caroline Roy
Le Journal de Montréal
10-01-2009 | 07h16
Francs, mais refusant de répondre aux questions des journalistes, Véronique Cloutier et Louis Morissette se sont excusés tant bien que mal hier pour leur controversé Bye Bye au cours d'une conférence de presse de vingt minutes.

Visiblement nerveux et fatigué, le couple Cloutier-Morissette a affronté un parterre de médias dans l'espoir de calmer la tempête qui dure depuis une semaine sur leur Bye Bye.

«On n'est pas entouré d'une firme de relations publiques, on a choisi de venir s'exprimer en toute honnêteté et parler avec notre coeur», a dit d'emblée Véronique Cloutier.

Les deux producteurs du Bye Bye se sont excusés à de multiples reprises auprès de tous ceux qu'ils ont choqués: le public, les Noirs, Denis Lévesque, mais surtout Nathalie Simard.

Véronique Cloutier se défend d'avoir voulu rire de l'agression de la chanteuse par son père.

«Dans le Bye Bye, il était question de la surexposition de Nathalie Simard dans les magazines artistiques cette année. On pense que ce gag avait sa place, mais nous n'aurions pas dû le dire. C'est le message que nous avons reçu de la population. Je m'en excuse et je m'en excuse aussi à Nathalie Simard», dit-elle.
Le point de presse


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Louis Morissette ajoute qu'il a hésité à diffuser cette blague jusqu'à la dernière minute le 31 décembre. «La journée même, le 31, j'ai dit oui à ce sketch. J'ai eu tort. Je n'ai pas peur de le reconnaître», avoue-t-il.

Du même souffle, il confirme que la directrice des programmes de la SRC, Louise Lantagne, l'avait prévenu des risques à faire des blagues sur Mme Simard.


Rien sur les anglos

Quant aux Noirs, le couple répète qu'il n'est pas raciste. Ils ont essayé d'expliquer l'humour derrière leur sketch sur Denis Lévesque.

«Je n'ai rien contre Denis Lévesque, mais lors de son entrevue avec Paul McCartney, il semblait peu maîtriser son sujet. On a trouvé ça rigolo. On s'est dit si Denis Lévesque recevait Obama, il le mélangerait peut-être avec quelqu'un d'autre et dirait big bizoune. Je ne pense pas que Denis Lévesque est raciste», dit Louis Morissette.

«Si je suis obligé d'expliquer la joke, la preuve est faite que c'était malhabile», ajoute- t-il.

Le couple ne s'est pas prononcé sur les Canadiens anglais, Céline Dion et René Angélil ainsi que sur la scène de sexe avec la fausse Julie Couillard. Un silence qui a froissé un journaliste anglophone voulant leur poser une question.

Assis discrètement en arrière de Véro et Louis, les auteurs François Avard et Jean- François Léger ont assisté au point de presse. Pris par des obligations de tournage, Jean- François Mercier n'y était pas.

Reste à voir quelle part de blâme Radio-Canada retiendra comme diffuseur de ce Bye Bye 2008.


Ce qu'ils ont dit...

«J'ai mis les cinq dernières années de ma vie à refaire les bases de Novem. J'ai travaillé fort pour que l'on puisse faire la part des choses entre l'histoire de mon père et la mienne. Je pensais avoir réussi. Peut-être pas, car le sketch de Nathalie Simard a fait beaucoup de vagues. C'est vraiment une erreur de jugement de ma part.» -Véronique Cloutier

«S'il y a un coupable à trouver, je vais prendre la claque. Les blagues qui ont choqué, je les ai défendues et j'y croyais.» -Louis Morissette

«Je n'aurais jamais osé faire un Bye Bye quand on était au pire de la crise et quand Nathalie Simard a réussi à dénoncer son agresseur. Il n'y a rien de drôle là-dedans. C'est une démarche que j'ai appuyée à l'époque, que j'appuie toujours [...]. Dénoncer son agresseur, c'était la bonne chose à faire.»
-Véronique Cloutier

«Les créateurs ont une certaine liberté à Radio-Canada, qui supervise chaque étape, mais qui nous laisse travailler. La SRC n'a pas l'habitude de censurer les créateurs. J'espère que cet épisode-là ne changera pas leur philosophie.» -Louis Morissette

Source: http://www.canoe.com/divertissement/tele-medias/nouvelles/2009/01/10/7980866-jdm.html

Bye Bye 2008
La Ligue des Noirs prend des actions légales
Mise à jour : 14/01/2009 09h57
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La nouvelle en vidéo
Video 1
Écoutez les explications d'Yves Poirier.

Video 2
Voyez l'intégrale de la conférence de presse tenue par la Ligue des Noirs.
La controverse autour du Bye Bye se poursuit.

La Ligue des Noirs du Québec demande au procureur général du Canada d'ouvrir rien de moins qu'une enquête criminelle.

Selon l'organisme, les propos racistes tenus lors du Bye Bye risque d'encourager la violence à l'égard de la communauté noire.

«Nous n’acceptons pas des jokes qui sont implantées dans des propos racistes et dans la culture d’esclavage», a dit le président de la Ligue, Dan Philip.

La Ligue a également déposé une plainte auprès de la Commission des droits de la personne.

Puis, une plainte collective, de 2000 signatures, sera envoyée auprès du CRTC et du ministère du patrimoine.

La Ligue juge insuffisantes les excuses, la semaine dernière, des auteurs du Bye Bye, Véronique Cloutier et Louis Morissette et réclame toujours des excuses formelles et des explications de la part de Radio-Canada.

Source: http://lcn.canoe.ca/lcn/artsetspectacles/general/archives/2009/01/20090114-095728.html